Le bonus assurance auto est un moyen d’encouragement mis en place par les compagnies d’assurance. Il a pour principe la diminution des frais de couverture des assurés selon leur attitude de conduite. Une année sans sinistre impliquant la responsabilité du conducteur (l’assuré) renvoie donc à une réduction de sa prime. Mais de façon naturelle, l’effet contraire se produit lorsque les mauvaises actions sont notées. Cela fait penser à un système bien connu que l’on vous laisse découvrir dans la suite.
Que dire du bonus assurance auto ?
En réalité, il n’existe pas de bonus assurance auto sans le système du bonus-malus. C’est donc ce à quoi il fait référence. Il s’agit d’une formule mise en place pour réduire ou majorer la prime d’assurance après l’échéance d’une année.
Comme évoqué au début, le principe de base suit l’attitude de l’assuré. S’il n’enregistre aucun sinistre évoquant sa responsabilité, il obtiendra une réduction de prime de la part de son assurance. Dans le cas contraire où il est tenu responsable d’un accident, il se verra augmenter son frais de couverture.
Les modifications que le bonus assurance auto apporte à une prime tiennent compte d’un coefficient. Il est nommé coefficient de réduction-majoration. Ainsi, il augmente ou diminue selon qu’il y ait des sinistres ou non.
Une période sans sinistre (du moins tant que la responsabilité de l’assuré n’est pas évoquée) permet de réduire ce coefficient. Par contre, il augmente si le souscripteur est responsable d’un ou plusieurs dégâts.
C’est donc par application du fameux coefficient de réduction-majoration sur la prime de base que l’on détermine si l’on doit payer moins ou plus.
Quels sont les véhicules concernés par le bonus assurance auto ?
Selon la législation, les contrats de couverture accordés aux véhicules à moteur sont tous concernés par le bonus-malus. Il peut s’agir des voitures, des deux-roues excédants 125 cm³, etc.
Néanmoins, il figure des exceptions dans le Code des assurances qui permettent aux assureurs de faire un choix d’apposition. En effet, ils sont libres d’apposer ou non un bonus d’assurance auto sur certaines catégories de véhicules. Il s’agit généralement de :
- Petits cyclomoteurs (inférieur à 125 cm³) ;
- Quads ;
- Véhicules de collection de plus de 30 ans ;
- Véhicules de service utilisés par les collaborateurs (salariés ou bénévoles) d’une entreprise pour accomplir les tâches professionnelles.
Comment fonctionne le bonus assurance auto ?
Le mode de fonctionnement du bonus assurance auto est fonction des situations.
En cas d’accident
Lorsque l’accident a pour source un cas de force majeure ou est causé par un tiers, le bonus demeure inchangé. Prenons l’exemple où une personne se lance dans la conduite du véhicule d’un assuré à son insu. Les assureurs se sont mis d’accord pour que leurs clients n’ait pas à répondre de la faute d’autrui. Ainsi, aucune majoration ne sera réalisée sur le coefficient du souscripteur.
C’est un principe identique qui est observé dans les situations de vol, d’incendie ou de tout autre sinistre occasionné par un inconnu. Par contre, cogner un animal peut ne pas être perçu comme un cas de force majeure. Sur ce, l’assuré pourrait se voir appliquer un malus.
En cas d’accumulation de bonus
Il est fréquent de voir un assuré accéder à un bonus assurance auto de 50 % compte tenu de sa bonne conduite. Ensuite, il maintient ce cap pendant 3 années consécutives. S’il est responsable d’un accident par la suite, la majoration lui sera enlevée.
Déjà, après 2 années successives de conduite sans accident, le coefficient bonus-malus est à 1 en dépit du niveau qu’il ait pu atteindre. C’est là un moyen pour les responsables sinistres de diminuer leur malus.
Pour les personnes qui comptabilisent un nombre important de sinistres en 12 mois, la majoration liée à leur bonus assurance auto concerne tous les accidents. Ceci peu importe qu’ils soient entièrement ou partiellement fautifs.
En cas de changement de voiture ou d’assurance
Que ce soit pour un changement de voiture ou une nouvelle acquisition en plus de l’ancienne, si le conducteur demeure la même personne, le bonus est transféré de façon automatique.
Pour l’adhésion à une nouvelle maison d’assurance, celle-ci se base sur le coefficient de réduction-majoration de l’ancien assureur pour la fixation de la prime à payer. Généralement, il est contenu dans le livret annuel d’informations du souscripteur. Le carnet doit être mis à la disposition du nouvel assureur. Si l’assuré n’en avait pas connaissance, il serait libre d’en faire la réclamation.
Quel est le principe à suivre pour calculer un bonus assurance auto ?
Le calcul du bonus-malus est simple à réaliser lorsque l’on garde le principe suivant à l’esprit. Le bonus requiert une déduction sur la base d’un taux de 5 %. Le malus par contre laisse place à une addition sur un taux de +25 %. Ces deux pourcentages sont exprimés en coefficient (coefficient bonus-malus).
Dès la toute première souscription d’assurance auto, ce coefficient est fixé à 1. À partir de là, il peut descendre en dessous de 1 pour des raisons de bonus ou s’élever à cause d’un malus.
La base d’application du bonus assurance auto (bonus ou malus) est la prime. C’est le montant payer annuellement par un automobiliste pour bénéficier de la couverture de son assureur. Il est fixé grâce à des informations comme :
- Le profil de l’automobiliste ;
- Les garanties souscrites ;
- Le modèle de l’auto ; etc.
Le bonus-malus finit par intégrer les données de fixation de la prime. Mais il n’intervient qu’après une année de souscription. Ainsi, le coefficient du conducteur sera établi. Il sera multiplié par la cotisation de base pour déterminer la prime des 12 mois à suivre. C’est pour cela que le coût d’une assurance auto varie.
Exemple de calcul d’un bonus assurance auto
Un automobiliste nouvellement couvert est fixé à 1 200 euros de prime (cotisation annuelle).
Le principe du bonus implique une réduction du coût de l’assurance auto. À chaque 12 mois de conduite sans sinistre responsable, l’automobiliste a droit à une réduction de 5 % (0,05) sur son coefficient précédent.
Ici, ce coefficient est de 1. En estimant qu’il vient de passer sa première année de conduite sans sinistre, il obtient un bonus de 5 % à soustraire de son coefficient de base. Ce qui revient à faire le calcul : 1 – 0,05 = 0,95 (nouveau coefficient).
Sa nouvelle prime après les 12 premiers mois sans accident devient : 1 200 × 0,95 = 1 140 euros.
À supposer que sur 5 années consécutives depuis son inscription à l’assurance, il n’a jamais eu d’accident responsable. Le calcul de sa prime :
- Au deuxième anniversaire : 0,95 – 0,05 = 0,90 (nouveau coefficient), 0,90 × 1 200 = 1 080 euros.
- Au troisième anniversaire : 0,90 – 0,05 = 0,85 (nouveau coefficient), 0,85 × 1 200 = 1 020 euros.
- Au quatrième anniversaire : 0,85 – 0,05 = 0,80 (nouveau coefficient), 0,80 × 1 200 = 960 euros.
- Au cinquième anniversaire : 0,80 – 0,05 = 0,75 (nouveau coefficient), 0,75 × 1 200 = 900 euros.
La loi fixe le bonus maximal à obtenir à 50 %. Soit un coefficient seuil de 0,50 à obtenir sur sa prime au bout de 10 années successives de conduite sans sinistre responsable.
Dans le cas de figure présent, l’automobiliste au bout de ces 10 années finira par payer une assurance de : 0,50 × 1 200 = 600 euros. Il faut rappeler que le bonus n’est applicable qu’une seule fois dans l’année.
Exemple de calcul d’un malus assurance auto
Le bonus assurance auto ne suit pas le même pourcentage que le malus. En effet, il est fixé à 25 % (0,25) et s’applique à chaque accident responsable occasionné tout en faisant augmenter le coefficient de base.
Dans le cas d’un nouvel souscripteur causant un accident responsable, son coefficient passe de 1 à 1 + 0,25 = 1,25.
Dans le cas d’un assuré avec 1 000 euros de prime, 03 années de conduite sans sinistre responsable, soit un bonus de 15 %. Il doit verser 0,85 × 1000 = 850 euros à son assureur.
Estimons qu’il cause un accident responsable à la 4e année de souscription. Il est frappé d’un malus de 25 %. Son coefficient devient : 0,85 + 0,25 = 1,1. Sa prime, à payer devient : 1 000 × 1,1 = 1 100 euros.
S’il lui arrive de commettre un autre accident responsable cette même année, son coefficient passe de 1,1 à 1,1 + 0,25 = 1,35. Ainsi, sa prime devient : 1 000 × 1,35 = 1 350 euros.
Ici aussi, la loi fixe le plafond du coefficient à atteindre à 3,50. Un automobiliste avec un coût d’assurance de départ de 1 000 euros ne peut être pénalisé qu’à hauteur de 1 000 × 3,50 = 3 500 euros de cotisation maximale l’an.
Pour finir, sachez que de façon automatique, le malus disparaît après deux années consécutives de conduite sans sinistre responsable. Ceci ramène le coefficient bonus-malus à 1.